Extrait du Parisien
C'est fait ! Nicolas Hulot s'est lancé. A 11h07. Après avoir fait le buzz dans les médias depuis cinq jours, l'animateur-réalisateur a annoncé sa volonté de briguer les suffrages pour l'élection présidentielle, dans la salle comble des fêtes de Sevran (Seine-Saint-Denis), dont les portes ont été ouvertes à 10 heures pile
L'animateur, arrivé sur son scooter électrique, est entré par une porte dérobée et reparti par la grande porte qui conduit à l'extérieur.
Les caméras en place, les problèmes de son réglés, le pupitre en partie masqué par la foule de photographes, son ami Gérard Feldzer perdu dans la masse, l'écologiste converti à la politique, déçu de n'avoir pas vu plus d'effets à son pacte écologique de 2007, a fait durer encore un peu le suspense alors que sa déclaration de candidature était déjà en ligne sur son site internet avant la conférence prévue à 11 heures.
«Depuis 35 ans, je parcours le monde et je l'ai vu changer. J'ai exploré ses beautés, j'ai partagé ses bonheurs. En même temps, j'ai mesuré l'aggravation simultanée des inégalités et des destructions de la nature. L'humanité est devenue la proie d'une épidémie de crises qui accable le plus grand nombre. Les équilibres sociaux chancellent, ceux du climat et du vivant s'effondrent», commence Hulot, avec des accents qui rappellent le «Syndrôme du Titanic», son documentaire flop sur l'état de la planète, sorti en 2009.
«J'ai donc décidé d'être candidat à l'élection présidentielle»
«L'exigence écologique et sociale ne peut plus s'accommoder de quelques corrections à la marge ou de compromis politicien», plaide-t-il un peu plus loin.
Bienvenue dans la "JUNGLE" politique!!!
Dans ce microcosme plus tu déranges, plus on te critique. Un nouveau visage dans ce milieu d'éléphants.
Cela me plait.
Rédigé par : Initiale BB | 14/04/2011 à 10:21
Comment être vraiment écolo et le rester !
" L'engouement pour l'enterrement vert
Quel rapport avec les morts écologiquement corrects ?
Vous allez voir. Il se trouve qu'un activiste ardent des enterrements bios, le psychiatre Clark Wang, vient de mourir à 49 ans d'une longue maladie. Il exerçait dans ma région.
J'ai déjà raconté l'engouement américain pour la gestion environnementale de la mort. Depuis, un Green Burrial Council, association officielle des professionnels de ce type d'obsèques, s'est constitué. De son vivant, le Dr Wang avait contribué à la création d'un quartier réservé aux « enterrements verts » dans le cimetière Pine Forest Memorial Gardens, tout près de chez moi.
Le rapport avec la volaille, donc, réside dans le fait que, selon les souhaits pré-mortem de Wang, ses proches ont fait fabriquer son cercueil avec le bois (non traité) de récupération d'un poulailler d'une coopérative de quartier.
Reste à savoir si, pour fertiliser et fleurir la tombe, la famille utilisera des fientes de poule, riches en azote comme on sait ? "
Hara-Kiri, Ecolo convaincu qui pratique, sans concession, le tri des déchets.
Rédigé par : Hara-Kiri | 16/04/2011 à 11:12
Les ambiguités de Nicolas Hulot
Il a parlé de ses «trente-cinq ans» à parcourir le monde, de la «destruction de la nature», du «fléau du chômage». Il a adressé un «message à la jeunesse», voulu «remettre de l’humain partout», rêvé d’une «écologie heureuse»...
Mais voilà, Nicolas Hulot, mercredi dans son discours de Sevran, n’a «pas dit un mot du nucléaire». Et, le lendemain, sa rivale à la primaire Europe Ecologie-les Verts, Eva Joly, sort les griffes: «Il y a quand même une énorme ambiguïté sur le nucléaire. Il n’a rien dit [...] alors que c’est un combat écologique depuis vingt ans», reprochait-elle sur RMC.
Le nouveau candidat est-il désormais clair sur ce dossier nucléaire? Longtemps évasif, Hulot a certes dû clarifier -un peu- sa position, catastrophe de Fukushima oblige. Certains écologistes doutent de ce revirement, pointent le flou, le forcent à aller plus loin. Faux procès ou suspicion légitime?
«J’ai toujours été plus modéré que les antinucléaires primaires, explique-t-il à Terra Eco. J’ai eu du mal et j’ai encore du mal à me faire un avis sur comment on va se passer du nucléaire sans amplifier immédiatement les émissions de gaz à effet de serre et sans se mettre dans un péril énergétique.»
Longtemps, le globe-trotter d’Ushuaïa est apparu sinon favorable au nucléaire, du moins pas tellement opposé. «Honnêtement, dans un pays stable comme la France, le nucléaire ne m’empêche pas de dormir», déclarait-il encore à la journaliste Bérengère Bonte, auteure de Saint Nicolas, en 2010.
Avant de s’y opposer vraiment, Hulot a louvoyé sur l’EPR. «Choisir de renoncer aux EPR, c’est risquer de substituer aux risques inhérents au nucléaire une augmentation d’émission de gaz à effets de serre», prévenait-il au Figaro en 2003. «Il est urgent d’attendre», considérait-il en novembre 2006, dans une interview au Monde. Mais «il ne faut pas fermer la porte à une éventuelle quatrième génération de centrales», poursuivait-il. En 2007, il dira que l’EPR n’est «pas une réponse aux enjeux d’aujourd’hui» et demandera un moratoire.
Repris par Jean qui votera pour Eva Joly
Rédigé par : Jean | 16/04/2011 à 11:32